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« Ce que j'essaie de vous traduire est plus mystérieux, s'enchevêtre aux racines même de l'être, à la source impalpable des sensations. »  (Cézanne)

 

 

 

Artiste franco-allemande, née en 1972. Vit et travaille entre Paris et Valencia.

Décoratrice de cinéma à Paris depuis 1999, après des études littéraires à l'Université Sorbonne Nouvelle, Julia Tiemann est aussi une artiste  autodidacte multidisciplinaire. 

Après une longue période de création de peintures abstraites sur plexiglas, elle adopte un style hyperréaliste avec sa série Symptômes de portraits grand format.

Ces têtes représentent des individus isolés, parfois confinés sous l'eau ou enveloppés de vapeur froide, souvent couverts de stigmates. L'atmosphère est inquiétante, troublante, violente et cependant pleine d'énergie et de fougue. Les personnages semblent venir d'un au-delà, captent les regards, envoûtent, dévorent l'espace. 

Le centre d'intérêt de ce travail est l'individu entre sa représentation physique d'un coté et les profondeurs de son âme avec ses cicatrices de l'autre :

"Ma peinture est une peinture de sensations, et je voudrais que le spectateur en regardant l'individu représenté, ressente subtilement une part infime de l'âme cachée et cette énergie vitale par laquelle elle est traversée, mais aussi de symptômes morbides, des cicatrices, un étrange istant figé entre la vie et la mort."

 

Un peu plus tard, avec Silverscreens , Julia Tiemann revient vers l'abstraction, de grandes toiles dans lesquelles on devine des éléments vibrants qui tentent de resurgir  derrière les surfaces métalliques. Jouant sur les effets d'effacement, elle crée une constante dualité entre apparition et disparition.

 

Sa série de travail photographiques Acqua exprime les mêmes sensations mystérieuses que ses peintures.

 

Jungle fever, sa série de peinture la plus récente représente des végétations de jungle frémissante qui semble brûler ou se liquéfier. De nouveau l'artiste crée une atmosphère dense, dérangeante et menaçante. 

Comme dans tout son travail, les éléments essentiels tels que le liquide, l'air et le feu se confrontent et évoquent la coexistence de la vie et de la mort.

 

Les œuvres de Julia Tiemann sont volontairement ambiguës et répondent aux angoisses et aux rêves intrinsèques du spectateur. Il en résulte  une dichotomie qui engendre une attraction ou une répulsion dans le regard du spectateur.